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Cette semaine, nous sommes presque redevenus terriens.

Notre « ’ti Mouss » Nina nous a rejoint sur Lanzarote accompagnée d’Adrien.

Les premiers flocons pointant le bout de leur nez, le marché de noël du Peyrou en plein montage, une petite semaine de congés à solder avant la fin de l’année, les copains sur les îles du printemps éternel… il n’en fallait pas plus à notre infirmier préféré pour sauter dans un avion et nous rejoindre pour une bonne semaine de trêve dans le mois le plus déprimant de l’année ! Récupérant Nina en chemin, ce qui nous a évité au passage une inflation de notre dette écologique (Nina n’ayant que 10 ans elle ne peut pas prendre l’avion seule et cela aurait imposé à l’un d’entre nous un aller-retour) !

Après une première journée de visite d’Arrecife (la ville principale de Lanzarote) et d’installation sur le bateau, nous avons décidé avec Adrien, que l’île nous offrait suffisamment d’opportunités de « posé du petit drapeau » (son activité favorite en voyage qu’il a érigé en une forme d’art) pour occuper notre petite troupe une bonne semaine.

Nous aurions aimé faire découvrir à notre hôte les joies de la navigation, du mouillage et la beauté sauvage de certains sites tels que l’île de la Graciosia, ou le rocher de Los Lobos mais les places de port sont rares aux Canaries (quand on en a une, on essaye de la conserver) et le vent a décidé, en cette fin novembre, de souffler régulièrement du sud-est (au lieu de l’habituel nord-est à cette période) ce qui compliquait nos capacités de ramener notre invité vers son avion de retour qui décollait également depuis Lanzarote.

Bref, nous avons loué une voiture, et décidé de passer une semaine sur l’île, pour découvrir et redécouvrir une partie de ses curiosités et attractions…

Cette île la plus à l’Est de l’archipel est très aride et volcanique. Parfois, lorsqu’on se balade dans le parc des volcans ou encore dans ce que les locaux appellent le « malpeis », on croirait marcher sur ce que notre imagination pourrait comparer à un « mélange de paysages lunaires et martiens » assez hostiles bien que majestueux à bien des égards.

Lanzarote n’est pas bien grande (70km de long et 35 de large), et se parcourt très facilement et assez agréablement en voiture – la vitesse y est limitée à 60/70 sur la majorité des petits axes ce qui laisse la part belle à l’observation des paysages.

Au niveau géologique, des volcans à n’en plus finir, des « canyons » sur les pentes des cratères et la plage de Famara, majestueuse avec, en arrière plan, la falaise de 22km de long, ses à-pics de plus de 500m de haut et l’île de la Graciosa, la bien nommée.

La tournée des visites a commencé par la petite ville de Teguise, assez centrale et ancienne capitale de l’île. Un petit centre mignon, des rues pavées des maisons blanches typiques, et l’évocation de Cesar Manrique – dont nous pensons définitivement qu’il est une forme de saint patron sur l’île – à tous les coins de rues. Nous y avons goutté notre premier « barraquito » un café très sucré et un peu alcoolisé typique des Canaries sur une terrasse fort agréable dans le centre ancien.

Les jours suivants, nous avons exploré quelques curiosités de l’île toutes créées, initiées ou dirigées par César Manrique, peintre, sculpteur, architecte, élu local et véritable saint patron pour les autochtones (si vous cherchez un exemple de culte de la personnalité et de « story telling » réussi et qui nous semble plutôt vertueux pour une fois, je pense que celui de César Manrique à Lanzarote mérite vraiment d’être étudié) ! Ce serait, entre autres actions épiques et chevaleresques, grâce à son plan d’urbanisme que l’île se trouve plutôt bien préservée d’immeubles et autres constructions littorales défigurantes.

On ne va pas vous refaire un énième article de description touristique de l’île, la suite sera donc un peu en vrac.

Quelques photos du jardin de Cactus où nous avons organisé (entre nous 4 seulement) un « Marathon » photo avec 3 thèmes imposés, des grottes de La cueva de los verdes et des très beaux aménagements d’El Jameos del Agua.

Nous garderons des souvenirs de nos balades autour des volcans et de notre irruption dans une caldera effondrée, de notre saut de puce aux salinas de Janubio (des marais salants à l’ancienne avec des norias à vent permettant de remonter les eaux), et de notre passage par le village d’El Golfo pour admirer les belles vagues de l’atlantique, son « étang verdoyant » et sa « Dolce Vita ».

Nous avons aussi fait du snorkeling sur l’une des plages de la très touristique Puerto del Carmen (qui semble être le lieu un lieu très prisé des plongeurs, mais aussi de retraités ne quittant pas les jacuzzi de leurs « resorts »). Certains se sont également baignés dans les piscines naturelles du petit village typique « punta mujeres » ou à la « playa de Papagayo » tout au sud de l’île avec un soleil couchant nous découvrant l’île assez proche de Fuerteventura, encore des décors grandioses.

Et pour conclure cette semaine, un cours de surf sur fond de coucher de soleil, de belles vagues, une eau à 20 degrés et un paysage défiant toute concurrence… Difficile de faire mieux ! Nina a géré comme une cheffe, finissant ses vagues en faisant des Shakas 🤙 et des « checks » au moniteur en passant en surf à coté de lui !

En bref, une belle semaine de (re)visites, avec un invité dynamique et toujours motivé, donc bien remplie ! Nous avons quand même hâte de reprendre la mer et visiter d’autres îles, c’était notre seconde fois à Lanzarote (nous étions venus il y a quelques années) et notre conclusion, sans vouloir cracher dans la soupe, c’est qu’une semaine c’est largement suffisant…

Cette semaine fut aussi la découverte d’un autre aspect du voyage : la rencontre avec d’autres voyageurs, autrement dit : la vie de ponton aux Canaries !

Amarrés à la Marina Lanzarote, nous croisons sur les pontons plein de monde plus ou moins en transit : les voyageurs au long cours sans date de retour, ceux qui sont là pour plusieurs mois le temps de passer l’hiver ; ceux qui ont le même itinéraire que nous et vont descendre au cap vert / transater, les vieux loups de mer coincés ici depuis plus de 10 ans, mais aussi quelques novices qui découvrent comme nous cette nouvelle forme de vie et d’échanges.

L’ambiance est donc aux apéros de ponton, aux échanges de conseils de marins et aux rencontres, notamment pour Nina avec tout plein d’enfants sur le port : elle s’est déjà faite invitée à manger et dormir sur des bateaux copains ! Il faut dire qu’on rencontre surtout des bateaux plus grands, donc les voiliers de 14m avec double cabine arrière sont plutôt attirants 😉

Départ prévu demain, accompagnés de bateau-stoppeurs et leur très jeune mousse, rencontrés sur le ponton, et en escadrille avec un bateau copain (teasing du prochain article).

Cap à l’Ouest, toujours plus à l’Ouest !

A vite,

Les Romanibaz