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Salut à toi fidèle lecteur.ice de ce blog !

Il ne t’aura pas échappé que nous n’avons pas été aussi assidus dans la rédaction de nos poignants articles que les semaines précédentes…

Alors, au grand regret de Bazile, nous n’allons pas vous faire des diatribes interminables sur la qualité versus la quantité, ou vous annoncer d’autres avaries majeures qui font que nous reportons / décalons à nouveau le programme…

Non !! Rassure-toi immédiatement cher.e lecteur.ice, l’aventure des Romanibaz continue et elle a bien repris depuis ce beau matin du mardi 24 décembre.

En effet, si le Rocinante a trépigné, bouilli, rongé son frein ces 2 dernières semaines au port de Santa Cruz de Tenerife, c’est bien pour être paré au programme qui l’attend pour ces prochaines semaines… Et quel programme !

Nous avons donc bichonné notre fier canote.

Ca commence par le remplacement de ce que d’aucuns dans le jargon, appellent « l’Aérien ». L’Aérien c’est l’instrument électronique qui nous indique en temps réel la direction et surtout la force du vent que reçoit le Rocinante, en tout cas quand il y en a (en non-marin : une girouette et un anémomètre).

Alors certes avec un doigt mouillé et en regardant un drapeau : ça marche aussi (d’ailleurs on s’en est passé sans trop de problèmes depuis l’Andalousie, puisque c’est là bas que le précédent a décidé d’arrêter de fonctionner après une belle vingtaine d’années de services) mais nous avons jugé qu’avant les grosses traversées, c’était mieux d’en avoir un rutilant et fonctionnel.

Nous avons ensuite profité de ces deux semaines pour faire réparer la plage arrière, celle-là même qui nous permettra de profiter à fond des mouillages et des baignades une fois de l’autre côté. Les soudures étaient vielles et fébriles (et avaient déjà été réparées par un pseudo professionnel adepte de la méthode La R.A.C.H.E (attention vielle Ref de vieux geek, au moins 2 d’entre vous cher.e.s lecteur.ices, l’ont celle-là, déclarez vous dans les commentaires en mettant un « j’ai la Ref 1»  !).

Bref, sans rentrer dans les détails croustillants concernant le flegme et les délais des artisans canariens, nous avons donc démonté la plage arrière, et apporté chez un soudeur inox… Et cette fois ci, nous nous sommes assurés que sous son tablier officiait un homme du métier (encore une Ref, ceux qui l’ont, signalez vous aussi en mettant un « j’ai la ref 2 » !!).

Nous avons aussi fait milles petites réparations, ajouté des aérations (et oui ! Il faut chaud et humide ici (non ce n’est pas une Ref), bouché des trous (pas de Ref non plus), lavé des trucs, ajouté des machins, rangé les bazars, tripatouillé des bidules, désenclavé des fourbis, … Bref on vous épargne des détails mais on avait une belle liste que l’on a presque réussi à épuiser.

Entre deux réparations, nous avons malgré tout bien profité de Tenerife qui est définitivement notre île préférée des Canaries.

On y trouve, sur une seule île, l’ensemble des éléments qui font des Canaries un lieu de passage unique, avec de vielles villes coloniales (La Laguna, La Oratava, Garachico …)

Mais aussi des paysages grandioses, nous avons fait une randonnée dans le parc d’Anaga, dans les sous-bois duquel l’on pourrait se croire en Ardèche !

Bien sûr, on n’a pas échappé à un passage dans le parc du Teide, téléphérique et randonnée à la Roques de Gracia, qui évoquent les images des grands parcs américains !

Enfin, nous avons roulé par des routes très étroites, sur lesquelles croiser une autre voiture s’avère déjà compliqué, je ne vous raconte pas les sueurs froides quand surgit un bus de nulle part. Tout ça dans le Parc du Teno, où apparaissent des paysages à couper le souffle avec des falaises plongeant dans l’océan.

Nous avons aussi traversé de long en large Santa Cruz, qui est une ville plutôt agréable, avec notamment un très beau marché dans lequel on peut découvrir des fruits inconnus dans nos contrées méridionales (et à vrai dire pour la plupart, on comprend pourquoi lorsqu’on les a gouttés).

Malgré le climat qui rend difficile de se rendre compte de la proximité de Noël, les décos sont là pour nous le rappeler . C’est assez étrange de déambuler en bermuda – T-shirt dans une ville arborant ses plus belles décorations de noël, avec toutes les vitrines et échoppes décorées, aux rythmes des « Jingle bells », « All I want for xmas » et autres joyeusetées saisonnières.

En plus de toutes ces activités, la fin du trimestre approchant, Nina s’est remise sérieusement au CNED, qui avait pris du plomb dans l’aile à Lanzarote (non sans quelques réticences principalement liées à la présence d’une copine sur le bateau juste à coté).

Elle a aussi peint l’une des pierre du port, tradition de voyageurs partant pour l’Atlantique.

Tout ça entre 2 soirées pyjama avec Ellana, fameuse copine de Caracole le bateau copain avec qui on se suit depuis Lanzarote.

De notre côté, il a aussi fallu recruter nos éuipier.e.s. Ici, des jeunes (et moins jeunes) passent plusieurs fois par jour sur les pontons pour demander s’il y a de la place sur un bateau en partance pour les Caraïbes ou le Brésil. Parfois, l’opération avait des allures d’entretien d’embauche, mais globalement nous avons fait de chouettes rencontres et parfois éconduit certains équipiers à contre coeur. La plupart de ceux que nous avons rencontré manquaient un peu d’expérience et nous souhaitions vraiment embarquer des équipiers en capacité d’assurer les « quarts » et ayant une solide expérience de la vie en croisière sur un bateau tel que le Rocinante.

En fin de compte, c’est avec Louise et Mél, deux copines Suisso-Normandes, très chouettes, que nous partons pour le Cap Vert, l’équipage sera ensuite un peu modifié pour la transat (teasing!) depuis le cap vert.

Bazile à fait l’aller-retour en France en 48h pour y accompagner Nina qui va passer les fêtes de fin d’année en famille et nous rejoindra aux antilles une fois la transat passée.

Pendant ce temps là, sur le bateau l’étape ultime était l’avitaillement (autrement nommé « avito »).

Nous avons commencé par faire une liste d’une quarantaine de menus (inspirés par un document des Glénans qui proposent des liste de menus pour des semaines embarquées), à partir desquels nous avons établi une (lonnnnnngue) liste de courses. En effet, on nous a expliqué que l’avitaillement au Cap Vert est très limité et qu’il fallait prendre le maximum ici aux Canaries.

Le challenge était (outre faire les courses) que tout rentre dans les coffres et soit rangé de manière organisée.

Ca nous a pris une journée avec Mél (notre équipière) qui nous a pondu un tableur excel de « quoi est rangé où » au top ! (Ca, c’est de l’équipière!).

Maintenant nous sommes fin prêts, nous n’attendons que le vent, qui lui tarde à venir (toujours une grosse dépression sur l’Atlantique qui décidément nous tape sur le système).

Cependant le départ pour le Cap Vert est imminent !

En attendant, on vous souhaite à tous de bonnes fêtes, festoyez bien ! Pour nous, le réveillon s’est fait au Sud de Tenerife (avec de la neige au sommet du Teide!) à bord du Rocinante avec un bon petit repas en compagnie de nos deux équipières.

A très vite.

Les Romanibaz