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Cher.e.s Lecteur.ice.s,

Comme annoncé, nous voici en Dominique… Et ravis d’y être !

Il y a décidément une ambiance particulière dans les îles anglo-saxonnes, pratiquement toutes des pays indépendants. On nous avait prévenu que les habitants de la Dominique – qu’il convient, en français, d’appeler les « Dominiquais », pour éviter toute confusion avec les « Dominicains » habitants de la République Dominicaine situé bien plus au nord – étaient particulièrement chaleureux et sympathiques, et, à vrai dire, nous n’avons pas été déçus et pouvons plus que confirmer que cette réputation n’est pas usurpée.

Lorsque l’on marche dans les rues ici, que ce soit dans Roseau la capitale ou dans les petits bourgs locaux de quelques dizaines d’habitants, on se sent dans l’image d’Epinal que nous nous faisions de la Jamaïque des années 60 – 70. Alors certes, ce sont des stéréotypes et il y a beaucoup plus à voir, entendre et échanger avec les locaux, mais quoi qu’il arrive il y a toujours du Reggae (principalement du Bob Marley) dans toutes les radios, une ambiance Rastafari, petit joint à la main, et globalement tout le monde est à la cool, vraiment à la cool … Les locaux ne ratent jamais une occasion de faire un « Check » en envoyant leur meilleur « Yeah Men ».

Pour arriver là, nous avons eu une superbe navigation de St Pierre à Roseau, petit vent, pas de houle, le soleil et le bateau qui glisse. Les 35 Milles Nautiques parcourues en moins de 6 heures, c’est exactement les navigations que nous recherchons dorénavant 😉

A notre arrivée, nous avons mouillé devant Roseau, la capitale, dans un lieu plutôt moche devant la ville, mais pratique pour se rendre à terre et rallier les transports en commun afin de découvrir l’île. Nous savions que l’intérêt de cette île ne se trouvait pas sur l’eau mais bien à terre et notamment dans les nombreuses randonnées et explorations possibles.

Dans la capitale de ce petit pays de 72000 habitants en tout on se sent dans un autre monde, quelques constructions sont en dur en béton mais la majorité sont des cases en bois plus ou moins colorées à un ou deux étages.

On y trouve également toutes les administrations principales de l’île comme par exemple l’improbable ministère de la santé, situé à l’étage au dessus d’un bar local, dans une rue entre un coiffeur et une épicerie.

Donc c’est depuis Roseau que nous sommes partis explorer l’île aux 365 rivières (ils disent « one river for each day »), réputée pour sa végétation et ses eaux abondantes.

Nous avons profité de l’absence de ferries de croisière au port pour découvrir des lieux prisés des touristes.

En effet, l’île n’a pas encore d’aéroport international (une entreprise chinoise est en train d’en construire un), le tourisme se résume donc aux quelques voiliers, dont nous sommes, et, 2 à 3 fois par semaine, au débarquement de centaines de croisiéristes qui envahissent les quelques lieux réputés à voir sur l’île, par bus entiers.

Nous avons profité, seuls au monde (avec nos amis de Caracole) de Emerald Pool, une cascade perdue au milieu de la jungle qui jaillit au milieu d’une clairière et dans laquelle nous avons pris un bon bain d’eau douce bien fraîche revitalisant après toute cette eau salée. Nous avons également été aux Trafalgar falls, deux cascades jumelles majestueuses qui tombent de plus de 60 mètres de haut, avec un débit important. Et où nous avons réussi à grimper tout en haut jusqu’à trouver une source d’eau chaude ! Les paysages là bas sont à couper le souffle.

Nous sommes aussi partis faire du snorkelling à Champagne Reef, où un étrange phénomène lié à l’activité volcanique, fait sortir des bulles de l’eau ! Et SCOOP : nous avons filmé sous l’eau (oui, on a remis en service notre go pro qui finalement s’avère être étanche !)

Quelques jours plus tard, sans les enfants, assignés à résidence (comprendre « voilier ») pour faire l’école sous la direction de Cécile, nous nous sommes lancés dans LA rando de l’île : le Boiling Lake.

L’éternel débat entre balade et randonnée a cette fois-ci était réglé : 13km en 6h, de la montée, de la descente, de l’escalade, de la désescalade, des paysages très variés en passant par la jungle, la vallée de la désolation, les fumerolles, et de l’eau bouillante : il s’agissait bien d’une randonnée 😉

Petite randonnée en distance, mais superbe de part la diversité des paysages rencontrés, des points de vus et du lac bouillant final, le deuxième plus grand du monde. On y traverse également 4 ou 5 milieux différents dont 3 strates de jungle avec une végétation différente en fonction de l’altitude  !

Partis à 7h, revenus à 13h, nous avons ensuite été récompensés en plongeant dans Titou Gorge, une rivière au creux de gorges, qui se termine sur d’impressionnantes cascades.

Elle est entre autres célèbre, car une scène de pirates des Caraïbes y a été tournée.

Sur le retour, nous avons rencontré 2 jeunes français, en vacances en Dominique et avides d’aventures qui nous demandaient si nous avions un plan logement pour le soir. Caracole leur a proposé un hébergement sur le bateau et nous avons fait le retour à Roseau à 8 ce jour là.

A 8, nous avons fini par nous faire prendre en stop à l’arrière d’un pickup avant de trouver l’arrêt de bus, qui heureusement avait assez de place pour nous tous (les bus ici étant comme dans beaucoup d’autres « petites » îles de grands van aménagés avec une dizaine de place à l’arrière) !

Après avoir suffisamment profité du Sud de l’ïle, nous sommes montés quelques miles plus au Nord jusqu’au mouillage de Mero Beach, où nous avons débarqué nos deux bateaux stoppeurs après une navigation de moins de deux heures, et où nous avons retrouvé nos paysages habituels : plage, cocotiers, et petits bars de plage 😉

Notre équipier d’un jour, Mathieu à la barre.

Ici le temps est arrêté, et il n’y a pas d’autre chose à faire que de se baigner (pas trop quand même car pas mal de méduses), faire du paddle, siester et faire des « beachs party » ou des apéros. C’est ce que nous faisons donc depuis quelques jours.

On a aussi profité de ces quelques jours calmes pour régler quelques petites affaires administratives à distance et Bazile à mis à jour son CV et commencé à regarder les annonces d’emploi, car oui (ça y est, le conseil de famille s’est réunit c’est officiel) nous rentrons en métropole et dans l’Hérault cet l’été, et il va bien falloir retourner au travail un jour.

En bref, tout va bien pour nous ! Nous ne sommes pas vraiment pressés de partir de la Dominique, la vie est tellement belle ici…

Nous n’avons pas vraiment de programme pour la suite, nous allons trouver un créneau météo nous permettant de rallier l’île de Marie Galante et la Guadeloupe où nous attendons de la visite mi-avril.

A vite.


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