Cher.e.s Lecteur.ice.s,
A la fin du précédent article, nous vous avions laissé à Deshaies petit village tranquille au nord de la côte sous le vent de la Guadeloupe.
Malgré une météo assez capricieuse (il a plu quasiment tous les après midi) les quelques jours que nous avons passé là-bas étaient tranquilles et assez paisibles, en adéquation avec l’ambiance globale qui règne en ces lieux. Parmi les moments mémorables nous avons assisté à un concert live au soleil couchant dans un bar donnant sur la plage, avons pu snorkeller et nager (encore une fois) avec les nombreuses tortues du mouillage et même faire une petite rando jusqu’à la plage de Grand Anse.



Dans les environs du village, nous avons retrouvé l’équipage de Myrddin (dont le bateau est parti en transat retour, mais sans eux) le temps d’une journée et de visiter le jardin botanique, pour le plus grand plaisir des grands et des petits !








Nous avons aussi profité de la proximité d’un bureau poste pour commencer à envoyer des cartons vers la métropole. En effet, nous avons tout de même beaucoup d’affaires à bord, et comme vous l’aurez compris, le bateau ne retraversera pas l’Atlantique dans l’autre sens (du moins, pas avec nous)…
Nous nous souviendrons longtemps des deux guichetières qui, bien que fort sympathiques, ont presque réussi à faire presque dégoupiller notre valeureuse capitaine… Nous vous épargnons les détails, mais ce fût un vrai sketch dont on se souviendra, et que Malina se fera un plaisir de vous raconter, force d’exagérations, à son retour.

La conclusion, c’est que nos affaires commencent belles et bien à regagner la métropole, certains cartons sont même déjà arrivés à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Après moultes hésitations, nous décidons de quitter la Guadeloupe (où nous sommes tout de même depuis plus d’un mois !) pour continuer le voyage plus au Nord. D’autant que les conditions météos évoquées au début de l’article commencent à nous saper un peu le moral.

Nous reprenons donc la mer en direction de l’île d’Antigua où nous arrivons en fin d’après midi au milieu d’un lagon de 3-4 mètres de fond, d’un bleu incroyable.

Nous partons pour une première exploration depuis notre mouillage de « Jolly Harbour » et nous restons un peu perplexes : La Marina est un ghetto de riches, organisée avec une place pour bateau devant chaque maison. Mais nous sommes déjà au début de la basse saison, et l’on se croirait dans une ville fantôme, comme sont souvent les stations balnéaires de chez nous en hiver (sauf que là il fait 28 degrés et que la mer est à 26) …
Nous tombons tout de même sur un bar restaurant (aux prix prohibitifs) ouvert, un supermarché, puis globalement le néant. En quelques mots, c’est assez proche de « Port camargue » ou « La grande motte » en plein mois de février avec une météo plus clémente.
On ne se laisse pas abattre pour autant, et grimpons dans un bus pour explorer l’île. Fait rassurant : dans les terres, il y a bien une vie locale, qui nous rappelle celle des îles anglo-saxonnes que nous avons déjà visitées (Dominique, Ste Lucie, Saint Vincent…).


Nous prenons des bus jusqu’à English Harbour, où nous visitons le Nelson Dockyard, chantier naval du 18ème siècle inscrit au patrimoine de l’Unesco. Très étrange, cette ambiance et architecture british au milieu des Caraïbes !



Nous avons ensuite grimpé jusqu’aux Shirley Heights pour y admirer une vue à couper le souffle.



Pas vraiment convaincus par Antigua, et ayant des nouvelles de bateaux copains, notamment Djam, qui serait sur le départ pour St Barth, nous décidons donc de ne pas faire de crochet par Barbuda et de faire, ni une ni deux, une belle navigation directement jusqu’à St Barth, où nous pourrons prendre le temps car presque arrivés à notre destination finale.
Séquence émotion, puisqu’il s’agit de notre dernière grosse navigation sur Rocinante, et pour arriver de jour, il est nécessaire de partir de nuit. Nous mettons le réveil à 4h et on lève l’ancre dans la nuit étoilée…
La navigation est un peu longue pour Nina, mais agréable pour nous : le vent est bon, un peu de houle, mais supportable, et le bateau glisse bien.


12h plus tard, nous mouillons dans Anse Colombier à Saint Barth où nous retrouvons Djam et son joyeux équipage !
Nous sommes ensuite invités à un « after » sur Luliwa et son équipage, bateau copain de Djam, que nous avions croisé (et raté) à Malendure et qui embarque aussi un équipier de l’âge de Nina, qui est ravie d’enfin visiter un catamaran (et quel catamaran !!!).

Le lendemain, nous décidons de partir tous ensemble visiter Gustavia à pied. C’était davantage une marche en bord de route en plein soleil qu’une rando, mais nous sommes récompensés par des sandwichs (sans doute plaqués or vu leur prix, et oui nous sommes à St Barth!) sous un carbet. On rencontre ensuite l’équipage de Trinidad et leurs 3 filles et tous ensemble nous avons vraiment l’air d’une belle colo de vacances !









Saint Barth hors saison ne ressemble pas à l’image tape à l’œil que nous en avions. Les paysages sont magnifiques, mais étrangement rappellent un peu ceux de la Méditerranée, la végétation y est peu luxuriante (en comparaison des îles plus au Sud).
Hormis les prix (démentiels) de l’immobilier et de la moindre nourriture, l’île est très calme (trop?), et très tranquille.
Les jours suivants sont délicieux : cabane pour les enfants sur la plage, snorkelling, apéros, soirées pyjama, cafés… Bref, la vie est douce et ça nous fait un bien fou de rencontrer d’autres équipages et de partager avec eux des soirée et bons moments !






Les jours qui suivent, nous disons au revoir à l’équipage de Djam, que nous ne sommes pas sûrs de revoir avant leur transat retour.

Puis nous décidons avec Trinidad de partir passer une nuit à l’île fourchue à 3 Mn au Nord de Saint Barth. Ici aussi : tortues, raies et poissons en tout genre.
Et pendant que les filles peaufinent le scénario de leur film, nous partons entre adultes explorer l’île déserte (mais privée 😉 ).




Finalement, on apprend que Djam est toujours à Saint Martin, et Baz tient absolument à être là pour souffler dans la corne de brume pour leur grand départ (et être sur la photo cette fois !!!).
Alors allons-y pour Saint Martin (notre destination finale), toujours accompagnés de Trinidad !
Nina nous a abandonnés pour naviguer avec ses copines et nous faisons donc tous les 2 notre dernière « vraie » navigation à bord de Rocinante. Le vent est parfait, le bateau glisse, et Malina profite des dernières sensations tant connues à la barre de ce bateau que nous aurons gardé 6 ans…

Au mouillage, on est donc encore 3 bateaux copains : Djam, Trinidad, Rocinante. Et il y a aussi Bubulle dont on fait la connaissance lors d’une soirée fort sympathique chez un « lolo » de Grande Case à Saint Martin. En effet, après toutes ces journées de nature et criques paradisiaques loin de tout, nous avions hâte d’un vie de petite ville et d’un restaurant !


C’est chose faite, et nous voilà maintenant ici pour la dernière ligne droite de notre voyage ! Si tout va bien, vous aurez donc le droit à quelques dernières nouvelles avant celles en personne à notre retour en Métropole …
To be continued.
A vite.

Les Romanibaz
Trop bien
Très agréable de vous lire, cava me manquer 😘
Toujours aussi magnifiques les photos et dans le texte on ressent votre émotion des rencontres et des au revoirs. Profitez bien des derniers moments outre Atlantique ! On a hâte de vous revoir.
Un peu triste de boir arriver là fin de ce chapitre de vie.
Mais j’ai revu qq pages anciennes et quel beau sillage vous avez tracé.
Bravo
Moi je garde un souvenir ému de notre traversée, une de les plus belles nav.
A bientôt, j’espère qu’on va arriver à se recroiser cela me ferait tellement plaisir.
Aziz regarde ‘avec admiration, émotion, envie, incrédulité,….
Tout ce dont il a rêvé toute sa jeunesse en lisant Gerbaut et Le Toumelin, Nina l’a fait (avec Malina et Bazile )…Chapeau!
La bise à tous!