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Nous nous habituons aux rythmes des îles caraïbes et ce n’est donc pas parce que nous avons été débordés que nous avons tant tardé à écrire un nouvel article, mais bien par ce que nous prenons notre temps depuis notre arrivée ici. (version Malina)

Désolé cher lecteur.ice, nous aimerions pouvoir poster plus fréquemment des articles sur le blog, mais dites vous que, comme nous disent souvent les retraités quand on leur demande s’ils ne s’ennuient pas trop, « on arrête pas ». Alors nous profitons de la première après-midi « quartier libre » depuis deux semaines pour vous faire un petit point sur la situation. (version Bazile)

Ces dernières semaines donc, nous avons continué notre découverte de la Martinique par terre et par mer, et nous nous sommes concentrés sur la partie Nord de l’île, incontestablement celle qui nous a semblé la plus belle et la plus authentique !

Nous avons fait la randonnée en duo de la presqu’île de la Caravelle, variant entre forêt, bord de mer et mangrove et dont les vues sur la côte atlantique sont juste incroyables.

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Nous avons également fait quelques infidélités à notre Rocinante, car invités le temps d’un week-end par Yann sur son catamaran et accompagnés de Jean, Sophie, leurs enfants et deux autres amies nous avons eu la chance de remonter l’île vers le Nord. Rocinante est quant à lui resté à l’abri sur un « corps mort » près de Fort de France.

Tout le long de cette navigation, la végétation de plus en plus luxuriante s’est offerte à nous et observer l’île depuis la mer fut vraiment pour nous le révélateur de notre besoin d’explorer davantage cette côte nord.

Nous avons aussi redécouvert la joie d’être équipier sur le bateau d’autrui et surtout la légèreté de quitter les responsabilités de capitaines sur notre propre bateau : obéir sans trop réfléchir !!! Tirer sur le bout quand on nous le demande, pouvoir faire une sieste sans penser à rien, ne pas se préoccuper de savoir si l’ancre tiendra, si le vent forcira… Et bien sûr la découverte de la navigation en catamaran !

Pendant ce week-end, après un bref passage à l’anse couleuvre, jugée trop houleuse par le capitaine pour tenter un mouillage, nous nous rabattons à Saint Pierre, où nous déciderons de revenir quelques jours plus tard avec Rocinante. Au programme du week end, toujours du snorkelling et premières observations de raies tonnerre pour Malina, partage de bons repas à bord (nous avons particulièrement apprécié le fait de pouvoir retrouver des grandes tablées de 9 personnes), globalement une bonne ambiance et pas mal de découvertes pour nous !

Après ce fastueux week-end, nous voici donc de retour à Saint Pierre à deux avec le Rocinante cette fois. Nous visitons la petite bourgade, profitons du marché pour s’avitailler en fruits et légumes frais, succombons devant de magnifiques couchers de soleils (parmi les plus beaux qu’on ait pu voir jusqu’ici).

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Il est important de savoir que Saint-Pierre était autrefois la capitale de l’île et qu’au moment de sa destruction complète par une irruption volcanique en 1902, causant au passage plus de 40 000 morts, elle était encore considérée comme la capitale culturelle et artistique. Depuis une petite bourgade a été reconstruite, mais, rien à voir avec les richesses et l’influence de cette ville auparavant. Nous avons pu visiter les quelques vestiges préservés de cette splendeur passée dont les ruines de l’ancien Théâtre et l’ancienne prison attenante (l’unique survivant de la catastrophe y aurait survécu grâce à la solidité des murs des geôles).

Durant ces quelques jours à Saint Pierre, nous avons été rejoints par l’équipage de Caracole avec un véhicule de location que nous avons partagé pour une randonnée dans le Morne Vert, avec des paysages et des dénivelés assez époustouflants dans une jungle tropicale vraiment luxuriante et pleine de surprises.

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Nous avons aussi pu faire la visite d’une « habitation » (qui est le nom que l’on donne à ce qui était autrefois le domaine d’un colon qui cultive quelque chose, et qui évidemment exploitait des esclaves pour cela…). En l’occurrence nous avons visité l’habitation « Depaz » une de celles spécialisés dans (le hasard faisant bien les choses) la conception de Rhum à partir de la canne à sucre. Nous avons eu droit à toutes les explications sur les différentes étapes et l’évolution des techniques et outils à travers les époques de la conception du Rhum blanc agricole, de son vieillissement, des différences entre cuvées, etc. Évidemment, et ce malgré de fermes protestations (vous imaginez bien), nous n’avons pas pu échapper à une dégustation comparatives des différents rhums produits sur place et avons quand même réussi à quitter l’habitation sans trop nous ruiner (car à un moment donné on voulait tout acheter).

Après avoir descendu le Rocinante au nord de Fort de France, nous finissons notre séjour Martiniquais en apothéose avec une randonnée (une balade) jusqu’à la fameuse cascade de l’Anse Couleuvre (tout au Nord de l’île) où nous avons ensuite pique niqué.

Les photos parlent d’elles mêmes :

Lundi 17 Février, nous accueillons un nouvel équipier pour 2 semaines : Pioli, l’un des nombreux, mais non le moindre, cousins germains de Bazile.

Il est prévu que l’on parte ensemble découvrir les îles Grenadines !

Nous descendons rapidement en faisant une navigation par jour : une halte sans descendre à terre sur l’île de Sainte Lucie, puis le soir suivant une halte à Cumberland sur l’île de Saint Vincent des grenadines.

Là il faut s’attarder un chouia : un vrai dépaysement !!

D’abord, Cumberland, c’est un site remarquable, un petite crique minuscule dont il faut soigneusement éviter les hauts fonts pour rentrer, puis l’on découvre une cocoteraie (oui oui une forêt de cocotiers), puis quelques maisons colorées le long de la pente douce et verdoyante des montagnes qui surplombent le lieu, ensuite, les locaux viennent vous aider à amarrer d’une manière peu commune (on jette l’ancre à l’avant du bateau un peu avant la plage, on recule le bateau et on tend un cordage entre un cocotier sur la plage et l’arrière du bateau, et là ça ne bouge plus !)

Ensuite, on sent vraiment une différence de mentalité avec les locaux, déjà, nous voilà en pays anglophone, et l’anglais des caraïbes c’est déjà quelque chose à comprendre. La mentalité très « rastafari » des locaux est vraiment agréable, ici on se contente de peu, même si la majorité de la population est pauvre, la vie semble belle, les journées ont l’air de se ressembler éternellement et tout le monde arbore son plus grand sourire et un optimisme proche de la fatalité quels que soient les évènements…

Nous quittons ce petit havre de paix pour descendre directement au Cariaccou, où nous avons réservé quelques jours une place hors de l’eau sur un chantier pour Rocinante.

En effet, nous avons quelques petites choses à changer qui nécessitent une sortie d’eau du bateau, et nous en profitons pour remettre un coup de peinture antifouling sur la coque (qui « by the way » est en parfait état!)

L’ambiance au chantier est super, les gens sont très accueillants et aidants. En plus des locaux, il y a beaucoup de français et d’anglais.

Nous découvrons un petit bar local, où nous passons 2 soirées, dont une destinée à récolter des dons pour la reconstruction du lieu. En effet, nous constatons aussi les ravages de Beryl, l’ouragan qui a touché les Caraïbes et en particulier les Grenadines en Juillet dernier. Très peu de maisons sont reconstruites, les commerces (bars/restaurants) ont rouverts avec des bâches pour protéger de la pluie et les récits, parfois épiques (et surtout alcoolisés) des locaux ou étrangers qui étaient là pendant la catastrophe sont plutôt glaçants (250 à 300 km/h de vent, ça fait pas rigoler).

Nous avons réussi à être particulièrement efficaces sur le chantier (merci Pioli pour l’aide précieuse), on a hâte de retourner à l’eau et d’aller se relaxer à la prochaine étape dont on nous a tant parlée, une forme de « climax » des Grenadines : Les Tobago Cays.

Alors là, nous sommes sans voix, en approchant de ces îlots paradisiaques, nous naviguons entre les hauts fonds et l’eau d’un bleu plus turquoise que turquoise commence à nous entourer de part et d’autre. Nous passons devant un îlot avec pour unique construction un bar où, avant l’ouragan, les gens buvaient des verres depuis leur annexe…

Nous slalomons entre les hauts fonds, les bancs de sables, les coraux affleurants et découvrons ce lieu incroyable.

Alors certes, c’est touristique, mais le fait qu’il ne soit accessible qu’en bateau limite déjà beaucoup le surtourisme ! A la lecture de certaines descriptions et à l’écoute de certains commentaires, nous nous attendions à vraiment beaucoup plus de monde et de foutoir que ça (nous avons passé des étés à Porquerolles, les criques blindés, ça nous connaît!).

La beauté des lieux empêche toute remarque négative.

Sans oublier ce que l’on voit sous l’eau : petite exploration en annexe jusqu’à la barrière de corail, et c’est parti pour l’observation des tortues, des raies et des bancs de poissons à gogo !

Cerise sur le gâteau, activité incontournable ici : Aller manger des langoustes fraîchement cueillies et cuites au BBQ sur la plage.

Voilà où nous sommes actuellement et nous allons finir d’explorer les Grenadines jusqu’à la fin de la semaine, ou nous récupérons Nina qui vient de passer un bon mois à explorer le Brésil avec son papa.

La suite bientôt !!!??

A vite quand même.

Les Romanibaz.